Nox 
Enshrouded fait partie de ces jeux que j’ai découverts un peu par hasard en parcourant Steam, attiré par son style qui coche toutes les cases de ce que j’aime : survie, exploration, construction, et surtout, une bonne dose de coopération. C’est typiquement le genre de titre que je garde dans mon radar, prêt à être lancé dès qu’une mise à jour importante vient enrichir l’expérience.
Je n’y joue jamais en solo. Enshrouded, c’est avant tout une aventure partagée avec un groupe d’amis. Chaque session devient un moment de découverte, de progression collective, et parfois même de chaos improvisé – comme on les aime dans les bons jeux multi.
Je m’y replonge à intervalles réguliers, notamment après chaque grosse mise à jour, ce qui me permet de redécouvrir le jeu à chaque fois sous un nouveau jour.
Enshrouded est développé par le studio allemand Keen Games, connu notamment pour Portal Knights, un jeu d’action-aventure sandbox en coop. Avec Enshrouded, le studio vise une expérience plus mature et ambitieuse, tout en conservant une forte composante coopérative et créative.
Le jeu est actuellement en early access sur Steam. Dès sa sortie en accès anticipé, il a su attirer une communauté solide, grâce à un mélange bien dosé de survie, de construction et d’exploration dans un monde partiellement envahi par une brume mystérieuse. L’équipe de développement est particulièrement active : les mises à jour sont fréquentes, avec des ajouts de contenu, des améliorations de qualité de vie, et des équilibrages basés sur les retours de la communauté.
Keen Games semble à l’écoute de ses joueurs, ce qui laisse présager un bon suivi à long terme. Le jeu n’est pas encore complet, mais le contenu déjà présent est suffisamment riche pour offrir une expérience cohérente et engageante. On sent que le studio pose les bases d’un monde qui a du potentiel, et qui pourrait évoluer de façon significative d’ici la version finale.
Gameplay et multijoueur
Le gameplay de Enshrouded repose sur un savant mélange de survie, exploration, craft, combat, et construction, le tout dans un monde semi-ouvert aux inspirations clairement fantastiques. La particularité qui donne toute sa saveur au jeu, c’est cette fameuse brume – le shroud – qui recouvre une partie du monde et dans laquelle le joueur ne peut s’aventurer que temporairement avant de suffoquer. Elle ajoute une vraie tension à l’exploration et pousse à bien se préparer avant de s’y aventurer.
Les combats sont dynamiques, avec un système de classes souple : pas de rôle figé, chacun peut orienter son personnage comme il le souhaite, entre magie, corps-à-corps ou distance. Le système de progression est fluide, et les compétences à débloquer permettent de spécialiser subtilement son rôle au sein du groupe.
La coopération est vraiment le cœur de l’expérience. Construire une base à plusieurs, partir en expédition, s’organiser pour explorer les zones dans la brume ou battre un boss difficile, tout est pensé pour encourager le jeu en équipe. Il y a un vrai sentiment de progression collective, où chacun apporte sa pierre à l’édifice. Que ce soit en craftant, en récoltant, en combattant ou en explorant, chacun trouve facilement sa place dans le groupe.
Mention spéciale au système de construction, particulièrement libre et créatif. Il rappelle un peu Valheim, avec une bonne gestion des structures et une vraie liberté architecturale. À plusieurs, bâtir un village devient un objectif à part entière.
Bref, Enshrouded brille surtout quand il est joué en groupe. C’est un jeu pensé pour le multijoueur, où la coopération n’est pas une option, mais un moteur de plaisir.
Prise en main
La prise en main de Enshrouded est globalement bien pensée, surtout pour un jeu en early access. Le tutoriel intégré ne prend pas trop de temps et permet de poser les bases du gameplay : déplacement, interaction, premiers crafts et compréhension des mécaniques liées à la brume. On est rapidement lancé dans l’action, avec assez peu de blabla inutile – juste ce qu’il faut pour comprendre où on met les pieds.
Les premières heures de jeu sont plutôt accessibles, mais on sent vite que la courbe de progression est là pour nous accompagner sur le long terme. Le rythme est bien dosé : chaque ressource découverte, chaque zone débloquée, chaque nouveau PNJ libéré offre une vraie sensation de progression. Ces PNJ permettent d’accéder à de nouveaux ateliers et débloquent petit à petit l’ensemble des mécaniques du jeu (alchimie, enchantements, travail des matériaux, etc.).
L’un des aspects les plus motivants dans cette phase de découverte, c’est la manière dont le jeu nous pousse naturellement à explorer, à sortir de notre zone de confort, tout en nous récompensant généreusement pour nos efforts. La construction de la base devient vite une mission collective, où chacun contribue à rendre l’endroit plus pratique ou plus esthétique.
Les combats, eux, demandent un peu d’adaptation au début, surtout si on joue en solo, mais deviennent rapidement plus fluides avec la montée en compétences. Et bien sûr, chaque boss ou zone corrompue dans la brume constitue un vrai défi : ils marquent des étapes importantes dans la progression, débloquant souvent de nouvelles ressources ou possibilités de craft qui permettent d’aller toujours un peu plus loin.
En somme, Enshrouded parvient à garder le joueur investi en lui donnant des objectifs clairs, mais sans jamais trop le guider. On découvre, on expérimente, on construit et on s’améliore à notre rythme.
End game
Même si Enshrouded est encore en accès anticipé, il propose déjà un end game intéressant pour les joueurs qui aiment aller au bout des choses. Une fois la plupart des zones explorées, les boss vaincus et les PNJ débloqués, le jeu laisse place à une phase plus ouverte, centrée sur l’optimisation, la créativité et le perfectionnement.
D’un côté, il y a les bâtisseurs, qui vont se lancer dans des projets de construction ambitieux. Le système de construction, très libre, permet vraiment de laisser libre cours à l’imagination : forteresses perchées, villages médiévaux ou complexes souterrains, tout est possible. C’est un vrai bac à sable une fois qu’on a débloqué tous les outils.
De l’autre, les amateurs de combat et d’optimisation peuvent continuer à explorer la brume à la recherche de matériaux rares, à améliorer leur équipement et à peaufiner leur build. Même si les zones à explorer finissent par se faire plus rares, le jeu conserve une belle marge de progression à ce niveau.
La rejouabilité, pour l’instant, dépend beaucoup de la dynamique du groupe. Le jeu prend tout son sens en multi, et c’est souvent l’envie de reconstruire une base autrement, ou de repartir à zéro avec d’autres amis, qui donne envie de relancer une partie.
En revanche, on sent que l’end game pourrait encore gagner en densité : il manque encore quelques éléments pour vraiment maintenir l’intérêt sur la très longue durée, comme des événements dynamiques, des raids ou des contenus générés de manière procédurale. Mais vu le rythme des mises à jour, il y a fort à parier que cet aspect va évoluer rapidement.
Conclusion
Enshrouded est une très belle surprise dans le paysage des jeux de survie et d’exploration. Il parvient à proposer une expérience cohérente, riche, et surtout pensée pour être partagée en groupe. Que ce soit pour l’exploration, le combat, la construction ou la progression, tout est fait pour encourager la coopération et valoriser les contributions de chacun.
Même en accès anticipé, le jeu est déjà solide, bien optimisé, et régulièrement enrichi par ses développeurs. Il ne révolutionne pas le genre, mais il en assemble les meilleures mécaniques avec intelligence et générosité. On sent qu’il a été conçu par une équipe qui connaît bien son sujet, à l’écoute de sa communauté et avec une vision claire de ce qu’ils veulent offrir.
Si vous aimez les jeux coopératifs avec une ambiance travaillée, un gameplay évolutif et un vrai plaisir de progression en équipe, Enshrouded mérite clairement sa place dans votre bibliothèque. Et si vous êtes du genre à revenir après chaque grosse mise à jour… vous ne serez pas déçu.
