
En 2016, DOOM est revenu des enfers. Littéralement. Alors que l’industrie du FPS s’enlisait dans des scripts, des mécaniques de couverture et des campagnes semi-interactives, id Software a décidé de rappeler au monde comment on faisait vraiment un jeu de tir. Pas de blabla, pas de pitié : juste toi, un arsenal de destruction massive, et des démons à exploser par douzaines.
C’est un retour aux sources, mais sans nostalgie inutile. DOOM (2016) ne copie pas le passé, il l’éviscère à grands coups de Super Shotgun et le recrache version turbo : plus rapide, plus brutal, plus jouissif. Et s’il y a bien une chose que le jeu ne fait jamais… c’est ralentir.
Chaque combat est une arène, chaque mouvement compte, chaque fatality est une récompense visuelle aussi gore que satisfaisante. On ne joue pas à DOOM, on danse avec la mort, en blastant du démon au rythme d’une bande-son métal furieuse. Et si tu ne joues pas en difficulté Nightmare… alors tu n’as pas vraiment affronté l’Enfer.

Développement du jeu
DOOM (2016) est l’œuvre d’id Software, un studio légendaire qui n’a jamais eu peur de redéfinir les règles du jeu. Fondé par John Carmack et John Romero, id Software est l’inventeur du FPS moderne avec des titres comme DOOM (1993) et Quake (1996), des pierres angulaires qui ont jeté les bases de tout ce qui suivra. Cependant, après le décevant DOOM 3 en 2004, la franchise avait besoin d’un renouveau. Et c’est exactement ce qu’a apporté DOOM (2016).
Bethesda, l’éditeur, a décidé de confier cette lourde tâche à une équipe dirigée par Marty Stratton et Hugo Martin, avec la volonté de revenir aux origines de la série : des combats sans compromis, de la vitesse, du carnage. L’objectif était simple : remettre le joueur dans la peau d’un Doom Slayer impitoyable, avec un gameplay fluide, nerveux et sans concession.
Le jeu utilise le moteur id Tech 6, un moteur maison qui permet de rendre l’action rapide et fluide, tout en affichant des environnements d’une grande richesse. La direction artistique, elle, reste fidèle à l’esprit de la série tout en apportant une touche de modernité. Les démons sont plus féroces, l’enfer plus imposant, et les armes plus dévastatrices.
Et que serait DOOM sans sa bande-son ? Mick Gordon, un maître du métal, revient à la composition pour offrir une OST qui pousse l’intensité des affrontements à son paroxysme. Chaque riff de guitare électrique semble conçu pour accompagner les explosions de sang, et chaque montée en puissance de la musique te donne l’impression de devenir toi-même une machine à tuer.

Gameplay et sensations
Si DOOM (2016) devait être résumé en une phrase, ce serait : « La vitesse avant tout. » Dans un monde où les FPS ont tendance à se ralentir, à favoriser les couvertures et la stratégie, DOOM brise tous les codes. Ici, chaque mouvement doit être aussi rapide que précis, et chaque décision doit être instantanée. Quand tu entres dans une arène, tu sais que tout peut arriver à chaque instant.
Le cœur du gameplay réside dans sa fluidité et sa réactivité. Pas de temps à perdre, il faut toujours avancer, toujours tuer. Les ennemis arrivent par vagues, et toi, tu es là pour les anéantir avec l’une des armes les plus variées et dévastatrices du monde vidéoludique : du fusil à pompe à la BFG 9000, chaque arme est une expérience à part entière. Mais ce qui distingue vraiment DOOM, c’est la mécanique des glory kills. Ces exécutions sanglantes, où tu réduis tes ennemis en morceaux dans un mélange parfait de brutalité et de récompense, sont un régal visuel et une véritable clé de la survie. Chaque fois que tu enchaînes un glory kill, tu récupères de la santé, un véritable rouage dans la mécanique de survie du jeu.
Une autre dimension de DOOM (2016) est l’évolution du Doom Slayer lui-même. Au fil de ta progression, tu vas débloquer de nouvelles capacités et améliorer celles existantes. À travers les « Runes » et les améliorations d’armement, tu vas rendre ton personnage encore plus rapide, plus puissant, et plus difficile à tuer. Par exemple, l’amélioration de la vitesse de sprint ou la capacité à récupérer de la santé plus rapidement lors des glory kills, renforcent ton rôle de prédateur impitoyable. Les « Upgrade Points » permettent de renforcer les armes, d’augmenter ta résistance ou d’améliorer ta maniabilité, créant ainsi un Doom Slayer toujours plus impressionnant. Ce système d’évolution te permet d’adapter ton gameplay à ta façon, de façon à toujours mieux massacrer les légions de démons qui s’opposent à toi.
Le level design est un autre pilier. Chaque niveau, avec ses architectures massives et ses espaces ouverts, te pousse à bouger sans cesse. Ces environnements sont conçus pour la verticalité et l’action continue. Les arènes sont des puzzles dans lesquels chaque recoin cache un ennemi prêt à te sauter dessus ou une arme plus puissante à ajouter à ton arsenal. Et si tu penses que tu connais tous les secrets du jeu, attends de découvrir les nombreuses salles cachées et les défis supplémentaires.
Mais la véritable magie opère quand tu prends l’initiative. Dans DOOM (2016), il n’y a pas de temps pour se cacher ou se reposer. Chaque ennemi abattu est une opportunité d’aller plus loin, de récupérer de la santé, des munitions, et de préparer ta prochaine action. La règle est simple : avance et tue.

La campagne solo
La campagne de DOOM (2016) est une véritable machine de guerre. Pas de longues cinématiques, pas de temps morts : dès les premières minutes, le jeu te plonge dans un tourbillon d’action où chaque seconde compte. Tu incarnes le Doom Slayer, un protagoniste qui ne parle pas, mais qui agit avec une violence viscérale, massacrant des légions de démons sur son chemin, sans jamais ralentir. L’histoire est réduite à l’essentiel, et c’est là toute sa beauté. Pas de longues dialogues ni de trames alambiquées, juste un objectif : détruire tout sur ton passage, du démon bas de gamme à l’infernal boss de fin de niveau.
Mais là où DOOM (2016) se distingue véritablement, c’est dans son mode de difficulté Nightmare. Si tu veux une expérience pure, sans compromis, c’est ici que tu dois être. Le Nightmare n’est pas un simple mode de difficulté. C’est un test ultime pour ton agilité, ta réactivité et ta précision. Les ennemis sont plus nombreux, plus agressifs, et chaque erreur se paye cash. Ici, la gestion des ressources – munitions, santé et armement – devient une danse macabre, où tu dois sans cesse anticiper chaque mouvement.
Jouer en Nightmare, c’est vraiment une expérience unique. Les autres niveaux de difficulté ? Ils peuvent sembler trop simples une fois que tu as goûté à l’intensité de ce mode. C’est dans cette arène que tu ressentiras véritablement la sensation de vitesse et de frénésie du jeu. Chaque combat est un défi, chaque victoire est une récompense, et chaque mort une leçon. Si tu veux vraiment savoir ce que DOOM (2016) a à offrir, il n’y a pas de moyen de passer à côté du Nightmare. Ce n’est pas juste un mode de difficulté supplémentaire, c’est l’essence même du jeu.
Et même si chaque rencontre peut mener à la mort en un instant, la satisfaction de voir un démon exploser dans un océan de sang, après avoir esquivé une attaque en millimètres, vaut tous les sacrifices. C’est là que DOOM devient plus qu’un simple jeu de tir, mais un test d’adresse, de patience et d’endurance mentale. Le Nightmare n’est pas un défi facile, mais c’est celui qui te permettra de vivre le jeu dans toute sa splendeur.

Conclusion
DOOM (2016) n’est pas simplement un jeu vidéo, c’est un hommage brut, viscéral, à l’essence même du FPS. Dans un monde où les jeux sont souvent une question de stratégie, de pauses et de cinématiques interminables, DOOM te force à avancer sans relâche, à abattre des démons avec une violence qui frôle l’art. Chaque arme est une extension de ta volonté de destruction, chaque glory kill un cri primal d’exultation.
Et si tu penses que tu connais le jeu, je t’invite à essayer le mode Nightmare. Ce n’est pas seulement la difficulté la plus élevée, c’est l’expérience ultime de DOOM. Un défi où seule la vitesse, la précision et la maîtrise comptent. Tu veux vraiment goûter à l’essence du jeu ? Pas de compromis, pas de répit. En Nightmare, chaque erreur peut être fatale, mais chaque victoire est une récompense.
DOOM (2016) a redonné au genre FPS son identité originelle : rapide, furieux, brutal. Il n’est pas là pour te faire réfléchir, il est là pour te faire ressentir, pour te mettre au défi, pour te faire crier à chaque tête explosée. Ce jeu ne ralentit jamais, et il ne te laisse jamais t’arrêter.
Mais si tu penses avoir tout vu et que tu es en quête de plus de chaos, de plus de démons à exploser, DOOM Eternal t’attend. La suite directe de DOOM (2016) va encore plus loin dans l’intensité, la complexité des combats et l’histoire du Doom Slayer. Plus rapide, plus varié, DOOM Eternal pousse l’expérience à un niveau supérieur avec des mécaniques plus riches, des arènes plus élaborées et un combat qui ne cesse jamais d’évoluer. Si DOOM (2016) t’a conquis, tu n’as encore rien vu : DOOM Eternal te propulse encore plus loin dans l’enfer, avec des défis toujours plus grands, des boss toujours plus imposants et une violence toujours plus dévastatrice.
Alors, après avoir vaincu les démons dans DOOM (2016), prépare-toi à relever le défi ultime. L’histoire du Doom Slayer ne fait que commencer.
