The Room 2 – Une suite plus vaste, plus ambitieuse

Quand un casse-tête en appelle un autre

Avec The Room, Fireproof Games avait prouvé qu’un jeu de réflexion pouvait captiver sans artifices, simplement par son ambiance et l’élégance de ses énigmes. Le succès aidant, une suite a rapidement vu le jour. The Room 2 reprend le flambeau sans bouleverser la formule, mais en l’élargissant : plus d’espaces, plus d’objets à manipuler, et un univers qui s’épaissit. Une suite logique, et surtout une excellente évolution.



Développement : Continuité et ambition

Toujours développé par Fireproof Games, The Room 2 voit le jour en 2013 sur mobile, avant d’être porté sur PC. Le studio garde son ADN mais affine ses outils. L’expérience tactile est encore plus soignée, la mise en scène plus travaillée, et les transitions entre les énigmes plus fluides. Cette suite marque une véritable montée en gamme sans trahir l’esprit du premier jeu.

Là où le premier opus se jouait presque en huis clos autour d’un seul objet central, The Room 2 multiplie les environnements. Chaque salle possède ses propres mécaniques, son ambiance, et ses secrets à percer.

Gameplay : Toujours plus de manipulations, toujours plus fluide

Le cœur du jeu reste inchangé : manipuler des objets complexes, observer, réfléchir, tester. Mais cette fois, le joueur n’est plus limité à un seul « meuble » à résoudre. Chaque chapitre est désormais une salle complète avec plusieurs éléments à interagir, parfois simultanément. On retrouve bien sûr l’usage de la lentille spéciale, qui permet de révéler des éléments invisibles à l’œil nu.

Les énigmes gagnent en complexité, tout en conservant une excellente accessibilité. Il faut parfois faire des allers-retours entre plusieurs objets, jongler avec des mécaniques différentes, ou encore utiliser des indices visuels discrets disséminés dans l’environnement. L’équilibre entre challenge et progression reste parfaitement maîtrisé.



Scénario : Le mystère s’épaissit

The Room 2 reprend les bases posées dans le premier opus, avec la mystérieuse substance « Null » en toile de fond. Le joueur, toujours aussi seul, semble explorer une série de pièces étranges connectées par un fil narratif flou mais cohérent. Des lettres d’un certain « AS » poursuivent le récit, laissant entrevoir une réalité altérée par des expériences occultes.

Le ton reste sombre et surnaturel, mais jamais horrifique. Ce n’est pas l’histoire qui guide le jeu, mais bien l’atmosphère, renforcée par une direction artistique plus variée. Chaque salle a sa propre identité visuelle : laboratoire ancien, temple oublié, cabine nautique… un vrai travail d’ambiance.

Conclusion : Une suite plus ambitieuse, tout aussi efficace

The Room 2 réussit son pari : faire évoluer la formule sans la diluer. Plus long (comptez environ 3 à 4 heures), plus varié, plus riche en énigmes et en décors, il prolonge l’expérience de façon naturelle. Le joueur retrouve avec plaisir les sensations du premier opus, tout en découvrant de nouvelles mécaniques et une narration légèrement plus présente.

C’est une suite exemplaire, qui donne envie de poursuivre l’aventure avec les épisodes suivants. Mais à ce stade, The Room 2 confirme surtout que Fireproof Games maîtrise son sujet et continue de faire du jeu de casse-tête une expérience à part entière, entre contemplation, manipulation et réflexion.