
Retour sur le premier volet
Quand Dying Light est sorti en 2015, Techland a frappé un grand coup. Le studio avait déjà de l’expérience dans le domaine du zombie avec la licence Dead Island, mais ici, ils ont décidé de pousser le curseur bien plus loin.
Le mélange entre parkour fluide, exploration verticale et combat viscéral donnait un souffle nouveau au genre, loin des FPS de survie plus classiques.
Le jeu se déroulait dans la ville fictive de Harran, placée en quarantaine après la propagation d’un virus inconnu. En journée, les infectés étaient relativement gérables… mais à la nuit tombée, les prédateurs sortaient, et chaque excursion devenait une partie de cache-cache mortelle.
Le cycle jour/nuit, combiné au système de parkour, transformait la moindre fuite en séquence digne d’un film d’action.
En 2016, le DLC The Following a encore enrichi l’expérience en proposant une toute nouvelle carte, plus ouverte, avec un gameplay orienté véhicules. Les joueurs pouvaient sillonner la campagne au volant de buggies personnalisables, affronter de nouvelles menaces, et découvrir un scénario plus sombre, aux multiples fins possibles.
Ce DLC marquait aussi la confirmation que Techland savait faire durer ses jeux : Dying Light a continué de recevoir du contenu et des mises à jour plusieurs années après sa sortie.
En clair, le premier volet a posé les bases : un monde crédible, une mécanique de déplacement jouissive, et une tension constante. Des fondations solides sur lesquelles Dying Light 2 allait venir bâtir.

Techland, un studio à l’écoute
Techland, c’est un studio polonais fondé en 1991, qui s’est d’abord fait un nom grâce à ses FPS (Call of Juarez) et ses jeux de zombies (Dead Island). Mais avec Dying Light, le studio a trouvé sa propre identité : un mélange de parkour, de combat nerveux et de survie en monde ouvert.
Ce qui frappe avec Techland, c’est leur suivi post-lancement. Peu de studios aujourd’hui peuvent se vanter de soutenir un jeu aussi longtemps. Le premier Dying Light a reçu du contenu pendant plus de 7 ans, allant de simples correctifs à des événements saisonniers et même des crossovers inattendus (on se souvient du mode “Harran Tactical Unit” ou de l’événement Left 4 Dead).
Avec Dying Light 2, ils ont conservé cette philosophie. Les mises à jour majeures ne se limitent pas à du contenu cosmétique :
- Équilibrage du gameplay en fonction des retours joueurs
- Ajout de nouveaux modes comme le Nightmare pour les vétérans en quête de challenge
- Contrats communautaires, qui incitent à coopérer ou à se mesurer entre joueurs pour remplir des objectifs mondiaux
- Crossovers surprenants avec des licences comme For Honor, Payday 2, Rust et plus récemment… Balatro
Et au-delà des ajouts, c’est leur écoute active qui impressionne. Techland interagit régulièrement avec la communauté sur les réseaux sociaux, organise des sondages pour savoir ce que les joueurs veulent voir en priorité, et prend en compte les critiques, même sur des points complexes comme l’IA ou l’équilibrage des factions.
Le résultat, c’est un jeu qui ne stagne pas. Chaque retour sur Dying Light 2, même des années après sa sortie, réserve son lot de nouveautés. Et c’est précisément cette dynamique qui permet de garder une communauté vivante et engagée.

Parkour et adrénaline pure
Dans Dying Light 2, chaque toit, chaque façade et chaque corniche devient une invitation à bouger.
Le parkour est l’ADN du jeu, et Techland l’a affiné au point que se déplacer est un plaisir en soi. On saute, on glisse, on grimpe, on s’accroche… et on prend un malin plaisir à enchaîner les mouvements sans jamais toucher le sol. La verticalité de la ville de Villedor est exploitée à fond : on alterne entre des toits dégagés, des ruelles encombrées et des intérieurs délabrés qui servent souvent de raccourcis ou de zones de fuite.
La sensation de vitesse et de fluidité est renforcée par un système d’endurance et de compétences qui évolue avec le joueur. Plus on joue, plus on débloque de mouvements avancés : double saut, course sur les murs, grappin, ou encore planeur pour traverser de larges espaces aériens.
Le joueur peut même personnaliser son style de déplacement pour privilégier soit la mobilité pure, soit un équilibre entre parkour et combat.
Côté combats, Dying Light 2 reste fidèle à ses racines :
- Les armes sont souvent artisanales et s’usent avec le temps
- Les combats au corps à corps sont brutaux, avec un vrai sentiment d’impact
- Les ennemis ne se contentent pas d’attaquer en ligne droite : ils bloquent, esquivent, et peuvent nous acculer si on ne reste pas mobile
- Les plus grosses créatures, comme les Volatiles ou les Démolisseurs, exigent préparation et stratégie, surtout en mode Nightmare
Le cycle jour/nuit reste un élément central. De jour, les infectés sont plus lents et faciles à gérer, mais les humains sont souvent plus menaçants. De nuit, c’est l’inverse : la rue devient le territoire des prédateurs les plus dangereux, et chaque sortie se transforme en sprint haletant vers un abri sûr.
En coop, tout prend une autre dimension. Les cascades deviennent collectives, on se sauve mutuellement in extremis, et les combats contre les hordes se transforment en moments épiques.
Et même si quelques bugs non bloquants viennent parfois troubler l’expérience, l’adrénaline et le fun l’emportent largement.

Un pèlerin, une ville et des choix qui changent tout
Dying Light 2 nous plonge dans un monde ravagé plus de vingt ans après les événements du premier volet.
Le virus a gagné du terrain, les grandes nations se sont effondrées, et les villes sont devenues des bastions isolés, coupés les uns des autres.
Dans ce chaos, quelques individus appelés Pèlerins parcourent les terres dévastées pour livrer des messages, des ressources… ou pour accomplir des missions que personne d’autre n’oserait entreprendre.
Nous incarnons Aiden Caldwell, un pèlerin solitaire mû par une motivation bien plus personnelle : retrouver sa sœur disparue. Leur passé commun est marqué par des souvenirs fragmentés d’expériences médicales, menées par des scientifiques dont les intentions restent floues. Qui étaient-ils vraiment ? Et surtout… qu’ont-ils fait à Aiden et à sa sœur ?
Son périple le mène à Villedor, une ville partagée entre factions, rongée par la peur et les luttes de pouvoir. Les habitants survivent tant bien que mal, retranchés dans des zones sécurisées, pendant que les rues grouillent d’infectés et que la nuit reste synonyme de chasse à l’homme.
Là où Dying Light 2 se distingue, c’est dans sa narration interactive :
- Chaque choix que fait Aiden influence non seulement l’histoire, mais aussi l’état même de la ville.
- Soutenir une faction peut offrir de nouveaux outils ou installations… mais déclencher la colère d’une autre.
- Certaines décisions peuvent renforcer la sécurité de zones entières, tandis que d’autres les plongeront dans l’ombre et le chaos.
Cette dynamique donne au joueur un véritable sentiment de responsabilité. On ne suit pas un simple scénario linéaire : on façonne Villedor à notre image… pour le meilleur ou pour le pire.
Et au fil de l’histoire, les questions s’accumulent :
- Aiden retrouvera-t-il sa sœur ?
- Qui est-il vraiment et que cache son passé ?
- Ses choix feront-ils de lui le sauveur… ou le fossoyeur de Villedor ?
C’est cette tension narrative, combinée à l’immersion totale du gameplay, qui rend Dying Light 2 aussi captivant à vivre que difficile à lâcher.

Quelques chiffres clés et anecdotes
Le développement de Dying Light 2 a été un véritable marathon pour Techland. Annoncé en 2018 mais en gestation bien avant, le projet a connu plusieurs révisions, changements d’orientation et reports, tout en gardant l’ambition de repousser les limites du premier opus.
- Durée de développement : Environ 7 ans au total, en comptant la préproduction. Une longue gestation marquée par l’évolution constante du moteur maison C-Engine, optimisé pour la verticalité et les environnements urbains détaillés.
- Date de sortie : 4 février 2022, après plusieurs reports dus à la pandémie et à la volonté des développeurs de peaufiner le jeu.
- Ventes : Plus de 10 millions d’exemplaires vendus dès la première année (chiffres 2023), confirmant que la licence avait toujours une place de choix dans le cœur des joueurs.
- Durée de vie : Techland avait annoncé qu’il faudrait environ 500 heures pour tout voir et tout faire… mais rassurez-vous, l’histoire principale peut être bouclée en 20 à 30 heures.
- DLC majeurs :
- Bloody Ties (2022) – Un contenu centré sur une arène de combat et des intrigues sanglantes.
- The Beast (à venir) – Promet une extension narrative importante et de nouvelles zones à explorer.
- Crossovers marquants : Les joueurs ont pu croiser des éléments venus de For Honor, Payday 2, Rust et, plus récemment, de Balatro. Des ajouts qui, au-delà du clin d’œil, apportent du contenu jouable inédit.
- Patchs notables :
- Ajout du mode Nightmare pour les plus téméraires
- Introduction des contrats communautaires
- Nombreuses améliorations d’IA, de parkour et de fluidité générale
Un autre chiffre à retenir : Techland a promis au moins 5 ans de support post-lancement pour Dying Light 2, exactement comme pour le premier volet. Et jusqu’ici, promesse tenue.

Dying Light 2 n’est pas juste une suite : c’est l’aboutissement d’une vision entamée il y a plus de dix ans par Techland.
Un monde ouvert vivant, des sensations de mouvement inégalées, un système de combat à la fois brutal et technique… et surtout, une communauté qui continue de grandir grâce à un suivi exemplaire.
Y revenir aujourd’hui, c’est redécouvrir un jeu qui a évolué, corrigé ses failles et enrichi son contenu.
En lançant une nouvelle partie en mode Nightmare, je me rends compte à quel point l’expérience est différente : la tension est constante, chaque erreur se paye cher, et la coop rend chaque victoire encore plus savoureuse.
Oui, il reste quelques petits bugs, mais aucun ne vient briser le plaisir de jeu.
Et avec The Beast à l’horizon, on sent que l’histoire de Dying Light 2 est loin d’être terminée.
Pour les nouveaux venus comme pour les vétérans, c’est l’occasion parfaite de grimper sur les toits de Villedor, d’affronter la nuit… et de se laisser porter par cette adrénaline unique que seul Dying Light sait procurer.
