
Un enfer vert d’un réalisme déroutant
Green Hell n’est pas un simple jeu de survie de plus. Il ne vous prend pas par la main, ne vous laisse aucun répit, et ne vous pardonne rien. Ici, pas de zombies, pas de monstres, pas de menace surnaturelle : seulement la nature, dans ce qu’elle a de plus sauvage et impitoyable. Chaque pas dans cette jungle luxuriante peut être le dernier, chaque bruit peut annoncer un danger — animal, végétal… ou mental.
Ce que propose Green Hell, c’est une immersion totale dans un milieu hostile, où il faut réapprendre à vivre, à fabriquer, à soigner, à observer. Le jeu vous place seul ou en équipe au cœur de l’Amazonie, sans repère, sans aide, avec une seule mission : survivre. Mais la survie, ici, ne consiste pas seulement à éviter la mort. Elle impose de comprendre la jungle, de la respecter, de composer avec elle, tout en menant une quête personnelle marquée par la mémoire, le doute, et la douleur.
Nous avons commencé l’aventure à deux, posant nos premières bases à la sueur de notre front. Puis, en trio, nous avons plongé dans l’histoire complète, exploré chaque recoin, affronté les dangers, et découvert les deux fins possibles. Ce voyage, à la fois brutal et fascinant, mérite qu’on s’y attarde.
(Je vous propose une serie complete sur Green Hell en coop)

Développement
Green Hell est développé par le studio polonais Creepy Jar, fondé par d’anciens membres de Techland, connus notamment pour Dying Light. Dès le départ, leur volonté était claire : créer un jeu de survie qui ne soit pas une balade de santé, mais une véritable descente dans l’enfer vert de l’Amazonie, avec un niveau de réalisme rarement atteint dans le genre.
Le jeu est d’abord sorti en accès anticipé en 2018, période pendant laquelle le studio a activement écouté sa communauté pour affiner les mécaniques de survie, ajuster la difficulté, et enrichir le contenu. La version finale voit le jour en 2019, avec une campagne solo solide, un mode survie libre et une grande attention portée aux détails biologiques et médicaux du gameplay.
Depuis, Green Hell n’a cessé de s’étoffer. L’ajout d’un mode multijoueur coopératif a été un tournant majeur, rendant l’expérience encore plus engageante à plusieurs. Le jeu a également bénéficié de mises à jour gratuites ambitieuses, comme la série d’extensions Spirits of Amazonia, qui proposent un préquel narratif découpé en trois parties, avec de nouveaux biomes, villages, rituels et systèmes de réputation.
Creepy Jar continue d’entretenir sa communauté, avec une communication transparente et une vraie volonté de proposer une expérience de survie exigeante, mais juste.

Gameplay : survivre n’est pas un choix, c’est une discipline
Green Hell ne se contente pas de vous lâcher en pleine jungle : il vous observe, vous teste, vous pousse dans vos retranchements. Le jeu repose sur un socle de mécaniques de survie d’une grande précision, presque méthodique. Chaque action compte. Chaque erreur se paie. Et c’est cette rigueur qui rend l’expérience aussi intense que gratifiante.
Un système de survie complet et impitoyable
La gestion des besoins vitaux est au cœur de l’expérience : boire de l’eau potable, se nourrir correctement (équilibrer protéines, lipides, glucides), dormir suffisamment, surveiller ses plaies et infections… Le corps humain y est représenté avec une précision rarement vue. Un simple parasite ou une coupure négligée peut entraîner une chaîne de conséquences mortelles.
On doit apprendre à connaître la flore locale, à repérer les champignons comestibles, à bouillir l’eau ou à récupérer la pluie, à fabriquer des remèdes à base de plantes médicinales. Il ne s’agit pas de survivre par hasard : il faut comprendre les mécanismes du vivant.
Le crafting : intelligent mais parfois limité
Le système de craft est simple à prendre en main, notamment grâce à l’inventaire en 3D et au carnet de fabrication. On y retrouve des outils, des armes, des constructions de base (abris, pièges, fours…), mais aussi des structures plus avancées avec les mises à jour. Toutefois, même si le tout est fonctionnel et immersif, on ressent parfois une certaine limite dans la variété ou la personnalisation, surtout une fois le camp bien établi.
Le jeu à plusieurs : partage de galère, double de plaisir
En coop, Green Hell devient une autre expérience. Chacun peut se concentrer sur un rôle : l’un part à la chasse, l’autre explore la jungle, pendant qu’un troisième gère les soins ou la cuisine. Le jeu encourage la communication, la coordination… et l’entraide. Car mourir seul, c’est une chose. Mais survivre ensemble, c’est bien plus stimulant.
C’est d’ailleurs ainsi que nous avons abordé le jeu : à deux pour le base building, et à trois pour parcourir l’histoire. La coopération renforce l’immersion, transforme les galères en souvenirs mémorables, et rend chaque victoire plus savoureuse.

Une histoire qui pousse à aller plus loin
Contrairement à de nombreux jeux de survie qui se contentent d’un cadre sans réelle trame, Green Hell propose une véritable campagne scénarisée, articulée autour d’une narration profonde, humaine, et parfois bouleversante. On y incarne Jake Higgins, un anthropologue venu en Amazonie avec sa femme Mia pour étudier une tribu locale. Mais très vite, tout bascule : séparé de Mia, blessé, désorienté, Jake doit survivre… tout en cherchant à comprendre ce qui s’est passé.
Ce qui commence comme une quête de sauvetage devient peu à peu une exploration intérieure, une descente psychologique aussi dense que la jungle elle-même. Les hallucinations, les doutes, les flashbacks… Green Hell joue habilement avec notre perception et nous pousse à nous interroger : jusqu’où sommes-nous prêts à aller ? Et à quel prix ?
Les missions de la campagne guident le joueur sans jamais le tenir en laisse. Elles incitent à l’exploration, débloquent de nouvelles zones, et permettent d’en apprendre plus sur les secrets de l’île… et sur Jake lui-même. À travers cette progression, le jeu nous pousse à nous attacher aux personnages, à comprendre leur passé, leurs douleurs, et leurs erreurs.
Nous avons joué toute l’histoire à trois, jusqu’à découvrir les deux fins disponibles, qui donnent chacune une lecture différente des événements. Sans rien dévoiler, disons simplement que l’une est douce-amère… et l’autre bien plus brutale.

Conclusion
Green Hell porte bien son nom. C’est une épreuve, une aventure exigeante, mais aussi l’une des expériences de survie les plus authentiques et immersives disponibles aujourd’hui. Pas de surnaturel, pas d’artifice : seulement la nature, brutale, magnifique et indifférente, qui nous pousse à observer, à apprendre… ou à mourir.
Le jeu brille autant par sa profondeur mécanique que par sa dimension narrative, offrant un équilibre rare entre survie pure et introspection. Le fait d’y jouer à plusieurs décuple l’intensité des situations et permet de créer des souvenirs marquants, entre galères sous la pluie, blessures mal soignées et sauvetages in extremis.
Si la construction de base peut parfois sembler un peu limitée, et que le crafting gagnerait à être enrichi, cela ne retire rien à la force de l’expérience globale. Green Hell est un jeu qui ne triche pas, qui respecte ses joueurs, et qui exige qu’on le prenne au sérieux. En retour, il offre un vrai voyage — difficile, souvent éprouvant, mais profondément marquant.
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