C’est au détour d’un Steam Fest que je suis tombé sur “Let’s Build a Dungeon”, parmi la multitude de démos disponibles pour l’occasion. L’image de présentation, ainsi que la fiche du jeu, ont immédiatement capté mon attention. J’ai lancé le téléchargement un peu par curiosité, sans trop savoir à quoi m’attendre et j’ai bien fait.
Dès les premières minutes, une surprise agréable : le jeu est entièrement disponible en français, un détail suffisamment rare dans une démo pour être souligné. Cela m’a tout de suite donné envie d’aller plus loin et de découvrir ce qui se cachait derrière ce concept atypique.
Je ne connaissais pas le studio de développement à l’origine du projet, mais il ne s’agit visiblement pas de leur premier essai. Et pourtant, la maîtrise et la cohérence de la démo laissent déjà entrevoir un savoir-faire certain. Après une quarantaine de minutes de jeu, une chose est sûre : “Let’s Build a Dungeon” fait partie de ces titres que je garderai dans mon radar, et probablement dans ma bibliothèque D-One dès sa sortie officielle.
Séduit par l’expérience, j’ai décidé de suivre leur actualité : direction leur Discord, leur site officiel, et même une inscription à la bêta fermée en espérant être retenu ! Car si la démo donne un avant-goût limité du potentiel du jeu, elle suffit déjà à attiser une vraie curiosité pour la suite.
Springloaded
- Localisation : Singapour
- Fondé : 2012
- Jeux notables :
- Let’s Build a Zoo (sorti 5 nov 2021)
- Let’s Build a Dungeon (en cours de développement)
- Chiffre marquant : plus de 140 000 souhaits d’ajout à la liste de souhaits Steam pour Let’s Build a Dungeon.
- Multilingue : la démo de Let’s Build a Dungeon prend en charge le français parmi d’autres langues.
Un concept méta et rafraîchissant
Ce qui rend “Let’s Build a Dungeon” aussi intriguant, c’est avant tout son concept : on n’incarne pas un aventurier classique, mais un développeur qui construit son propre MMORPG. Une mise en abyme aussi audacieuse qu’originale, qui transforme le joueur en véritable architecte virtuel, responsable de l’univers, des mécaniques et même de la gestion de son futur jeu en ligne.
Dès le début de la démo, on découvre un premier gameplay orienté « base building ». Le joueur y façonne et agence l’univers de son MMO à partir d’un espace limité, qu’il va progressivement agrandir. Chaque ajout d’élément qu’il s’agisse de décors, de structures ou de modules fonctionnels contribue à développer la zone de construction. En parallèle, on gagne des points de progression, servant à débloquer de nouveaux assets pour enrichir le visuel et la praticité du monde que l’on bâtit.
Mais ce n’est pas tout : ces mêmes points permettent également de mettre en place des missions, actuellement limitées dans la démo à quelques archétypes (mages, explorateurs, cueilleur), mais qui laissent entrevoir une belle variété pour la suite.
Le tutoriel qui encadre cette première phase est d’ailleurs très bien conçu : clair, progressif et jamais envahissant, il accompagne sans infantiliser. Une bonne surprise pour une version de démonstration.
Le second gameplay, lui, reste encore discret dans la démo. On n’en a qu’un aperçu succinct. Cependant, en observant le trailer officiel sur Steam, on découvre une autre facette du titre : la gestion du studio de développement lui-même.
Il semblerait que l’on puisse recruter du personnel, améliorer les compétences de l’équipe et débloquer de nouvelles fonctionnalités pour rendre le MMO plus attractif. Cette dualité entre la création du monde virtuel et la gestion de ceux qui le développent promet une profondeur de jeu rare pour le genre.
Le tout est servi dans un pixel art charmant et expressif, qui évoque les jeux de gestion rétro tout en gardant une lisibilité moderne. Ce choix artistique apporte une vraie personnalité au titre, et renforce son côté « jeu d’artisan », fait avec passion.
En résumé, cette démo, bien que courte, réussit à poser des bases solides et à donner envie d’en voir plus. C’est frais, malin, et surtout différent de ce qu’on voit d’ordinaire. Pour ma part, je suis très hypé par ce concept méta qui brouille la frontière entre joueur et créateur.

Une ambiance maîtrisée et une direction artistique soignée
Même si la démo de “Let’s Build a Dungeon” ne dure qu’une petite heure, elle parvient déjà à imposer une identité visuelle et sonore très plaisante. Le jeu opte pour un pixel art expressif, à mi-chemin entre la nostalgie des titres rétro et la modernité des jeux de gestion actuels. Ce style visuel colle parfaitement au ton du jeu : simple dans sa présentation, mais riche dans son intention.
Chaque élément que l’on place dans le monde qu’il s’agisse d’un décor, d’un point d’intérêt ou d’un module de gameplay trouve naturellement sa place. Il y a une vraie cohérence dans l’agencement et une satisfaction immédiate à voir son petit MMO prendre forme pièce par pièce. Cette simplicité d’exécution rend le jeu particulièrement accessible, tout en conservant un charme artisanal.
Côté sonore, l’ambiance est juste ce qu’il faut : des musiques légères, quelques effets discrets, et une atmosphère détendue qui accompagne bien la construction et l’exploration. Rien de grandiloquent, mais une bande-son cohérente qui soutient parfaitement l’expérience.
Au final, cette démo respire la fraîcheur et la sincérité. Le jeu n’essaie pas d’en mettre plein la vue ; il séduit plutôt par son équilibre, son originalité et ce petit quelque chose qui nous pousse à vouloir y revenir, juste pour voir jusqu’où notre futur MMO pourrait évoluer.

Le studio et sa communauté
Derrière “Let’s Build a Dungeon” se cache le studio Springloaded, déjà connu pour son précédent jeu de gestion Let’s Build a Zoo. Une équipe indépendante basée à Singapour, passionnée par les mécaniques de simulation et les jeux à concept fort.
Leur nouvelle création semble suivre cette même philosophie : proposer des expériences ludiques, originales et pleines d’humour, tout en laissant une grande liberté au joueur.
Pour ceux qui souhaitent suivre le projet de plus près, plusieurs liens sont déjà disponibles :
- 💬 Rejoindre la communauté Discord : https://discord.com/invite/ADQPGgbHrV
- 🌐 Consulter le site officiel : https://letsbuildadungeon.com/
- 🧾 S’inscrire à la bêta fermée : https://letsbuildadungeon.com/newsletter/
Pour l’instant, la communauté sur Discord reste encore assez discrète, ce qui est compréhensible : le jeu n’en est qu’à ses premiers pas, et l’équipe semble concentrée sur le développement actif de son univers. Les échanges sont calmes, mais on sent une base de fans curieuse et bienveillante, prête à soutenir le projet jusqu’à sa sortie.
De mon côté, je me suis bien sûr inscrit à la bêta en espérant pouvoir rejoindre l’aventure dès les premières phases de test ! Si la qualité et la direction de la démo sont déjà représentatives du produit final, alors Springloaded tient peut-être ici un petit bijou indé à surveiller de près.

Une courte expérience qui donne envie de plus
Difficile de ne pas ressortir conquis de cette démo de “Let’s Build a Dungeon”. Malgré sa courte durée, elle parvient à créer ce petit goût de « reviens-y » qui manque souvent à bien des productions plus ambitieuses.
Lorsque l’écran de fin apparaît, on ressent presque une frustration douce celle de ne pas pouvoir continuer à améliorer son donjon, agrandir sa ville, ou débloquer de nouvelles mécaniques. C’est le signe qu’un jeu a réussi son pari : captiver en un minimum de temps.
Ce que propose Springloaded ici, c’est une expérience courte mais intense, à la fois rafraîchissante et prometteuse. Le concept méta, le pixel art charmant et la sensation de progression bien dosée donnent envie d’en voir bien plus.
J’espère sincèrement être sélectionné pour la bêta fermée, afin de pouvoir tester les prochaines features et partager un retour plus complet. Et, pourquoi pas, voir arriver une Early Access dans les prochains mois, accompagnée d’une roadmap claire pour mieux cerner la direction du projet.
Beaucoup d’espoir donc pour ce petit jeu indépendant, qui, s’il tient ses promesses, pourrait bien devenir une belle surprise du genre gestion/simulation. En attendant, il reste sur ma liste de souhaits et je garde un œil attentif sur son évolution.
